Méditations à Norfolk

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MEDITATIONS DE CARÊME des Frères de la prison de NORFOLK

MERCREDI DES CENDRES 18 février 2015  

« Que vais je laisser tomber cette année ? » C’est la question que je me pose à chaque début de Carême. Peut-être devrai-je arrêter (encore) le café ou ( encore) la télévision ou l’une des centaines de distractions qui m’empêche de passer plus de temps avec Dieu. J’ai totalement changé ma manière de voir les choses. Maintenant plutôt que d ’essayer de me passer de quelque chose dans ma vie, j’essaie plutôt d’ajouter quelque chose qui me rapproche de Dieu. Je me suis rendu compte qu’en procédant ainsi mes jours de carême, qui avant étaient des jours d’efforts devenaient des jours de pure joie et de bénédiction.

Et vous ? Qu’allez vous ajouter cette année ?

James. (Our Lady of Mercy Dominican Laity Chapter at Norfolk Prison)

 

JEUDI APRÈS LE MERCREDI DES CENDRES 19février 2015

Regarde ton passé et rappelle toi de tous ces moments où tout semblait perdu. Puis finalement une solution est apparue. Dieu est présent comme il l’a toujours été. Donc nous devons aussi dans nos journées de carême, nous efforcer d’être une aide pour les autres.

Jorge

VENDREDI APRÈS LE MERCREDI DES CENDRES 20 février 2015  

Le monde semble se passionner pour les couchers de soleil, la peinture, le cinéma, la chanson, tous décrivent la beauté sauvage des couchers de soleil. Isaïe a puisé son inspiration dans un autre moment magique de la journée, quand il écrit : « Alors ta lumière jaillira comme l’aurore » Je suis comme Isaïe. J’adore me lever tôt, avant que le soleil ne se lève et quand l’obscurité dirige encore le monde. En prison , c’est le seul moment ou l’on peut ressentir le calme et une paix profonde. Il y a quelque chose de fascinant quand le premier rai de lumière éclaire le mur à l Est. L’obscurité est balayée par la lumière qui inonde tout. Je prie pour que nous ressentions tous la lumière divine, que nous sortions de notre obscurité, pour aller vers l’aube de la résurrection du Christ.

James (Our Lady of Mercy Dominican Laity Chapter at Norfolk Prison)

SAMEDI APRÈS LE MERCREDI DES CENDRES 21 février 2015

ISAÏE 58:12

On dit que dans la vie, on ne choisit pas sa famille , mais que l’on peut choisir ses amis. J’affirme qu’un cœur pur ne fait pas de différence. Chaque jour notre Seigneur nous donne la force, la foi et l’amour ( même sur la croix). Son amour est éternel. Il a triomphé de ses souffrances et sa mort nous donne un parfait exemple pour ne faire qu’UN avec lui , ni plus , ni moins. Seigneur ouvre mes yeux pour te servir et t’aimer à travers tout ce que tu as créé et puisse-tu me guider dans les pas de ton Fils en me montrant le chemin chaque jour.

William (Our Lady of Mercy Dominican Laity Chapter at Norfolk Prison)

PREMIER DIMANCHE DE CAREME 22 février 2015

Le Jourdain coule jusqu’à la mer morte 370 m en dessous du niveau de la mer. L’air est immobile et l’atmosphère pesante. Son rivage est presque dépourvu de vie. Presque 2000 ans de complète solitude. On n’y rencontre personne sauf quelques ermites, vêtus de blanc, fuyant le monde à la recherche de Dieu.

Extrait de : La Vie quotidienne en Palestine au temps de Jésus de Henri Petiot dit Daniel Rops

J’ai toujours trouvé intéressant le passage dans l’évangile selon St Marc lorsqu’il dit : « Au début » L’esprit l’a guidé pour sortir du désert. Pourquoi ? Qu’a-t-il fait pour mériter une telle action ? D’aussi loin que je puisse me rappeler, toutes mes expériences du désert dans ma vie ont été difficile ; Pourquoi dois je être confronté à tout cela ? Ou pourquoi personne ne m’écoute ou ne fais attention à moi . C’était toujours « Qu’est ce que j’ai fait pour mériter cela ? »

Petit à petit j’ai fini par comprendre que Dieu dans sa miséricorde, nous conduit dans ces déserts, parce que ce sont dans ces déserts, que nous nous rapprochons de Lui. Lorsque les difficultés de la vie quotidienne ou un environnement peu favorable semble nous éloigner de Dieu, et que nous nous sentons perdus, abandonnés, exclus et desséchés, alors l ’Église nous entoure afin que nous puissions continuer notre vie en accomplissant Sa Volonté.

Rick (Our Lady of Mercy Dominican Laity Chapter at Norfolk Prison)

 

Lundi 23 février 2015 : Lundi de la première semaine de carême

 

« Nos vie changent lorsque nos habitudes changent ! » Le carême, c’est le moment pour une transformation et pour une élévation spirituelle. Le carême ce n’est pas seulement « se priver de » quelque chose. : Le carême c’est aussi entrer dans l’Esprit Saint et lui permettre d’enter dans nos âmes et nos cœurs pour qu’il effectuerde vrais changements, de réelles modifications de nos habitudes, pour nous permettre de devenir « des nouvelles créations dans le Christ ( 2 Cor 5:17) Laissons nous entrer dans le challenge du carême pour être dans une action aimante avec Dieu et avec les autres.

WAYNE

Mardi 24 février 2015 Mardi de la première semaine de carême. &nbsp

Psaume 34:19 « Les maux du juste sont en grand nombre » Matthieu 6 : 14-15 « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi »

Plus nous nous rapprochons de Dieu, plus grande sera notre affliction pour Satan qui se bat plus dur pour nous éloigner de Dieu. Chaque acte de pardon est une blessure pour Satan .

PAUL Our Lady of Mercy Dominicain Laity Chapter at Norfolk Prison.

Mercredi, 25 février 2015 de la première semaine de carême  

Jonas 3,1 : « Lève-toi, dit le Seigneur pour la deuxième fois à Jonas, va à Ninive, la grande ville, et annonce-leur ce que je te dirai. »

Vivez selon la loi des prophètes !

Milt

 

Jeudi 26 février 2015 Jeudi de la première semaine du carême

 

Aujourd’hui la lecture de Matthieu nous dit : « Combien à plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. » ( Matthieu 7:11) Durant la plus grande partie de ma vie j’ai utilisé Dieu comme une machine à sous. Quand les choses n’allaient pas bien ou quand je pensais que j’avais besoin de quelque chose. Je mettais une nouvelle prière dans la machine et j’attendais pour voir si j’étais chanceux. Matthieu nous rappelle tout le bien que Dieu fait pour nous à chaque instant de notre vie..et combien il veut faire pour nous si seulement on le lui demande. Mais demander quoi ? Même en tant qu’habitué dans ma relation avec Dieu et ne le considérant plus comme une machine à sous, je me pose toujours cette question. La meilleure réponse que j’ai trouvée est de simplement connaître sa volonté et aligner ma propre volonté sur la sienne.

JAMES Our Lady of Mercy Dominicain Laity Chapter at Norfolk Prison.

Vendredi 27 février 2015 Vendredi de la première semaine du carême.

 

« N’ayez pas peur » sauf la peur de perdre de notre Seigneur ! Vivre dans notre société d’aujourd’hui, il y a des moments ou en tant qu’individus , on oublie d être attentif à la présence de Dieu. Ce sont nos actions en tant que personnes qui nous détournent de cette spirale de la vie et Jésus est sur le chemin quand nous retournons dans la spirale. Son amour pour nous, nous donne les fruits nécessaires pour vivre une vie vertueuse. Jésus est toujours honnête et franc et nous devons suivre Son chemin. Seigneur chaque jour donne moi la force d’être juste et vertueux dans l’amour de ton Nom.

WILLIAM

Samedi 28 février 2015 Samedi de la première semaine du carême.  

De temps en temps il y a des débats pour changer le nombre de jours du mois de février, pour en harmoniser le nombre avec les autres mois de l’année. J’espère que cela ne se ferra pas. Pourquoi avons nous toujours besoin que les choses soient identiques ? Pourquoi nous battons nous pour reconnaître la beauté dans quelque chose qui est présumé différent ? Le catholicisme est universel On devrait regarder cela et dire notre foi est une foi universelle. J’aime à penser à l’universalité en terme de foi, que notre foi atteigne tout le monde comme l’a fait Jésus .

JAMES Our Lady of Mercy Dominicain Laity Chapter at Norfolk Prison

Dimanche 1 mars 2015 : 2ème dimanche du carême

 

La Transfiguration Dans l’Evangile, j’ai toujours adoré le récit de La Transfiguration. Il me rappelle la première fois où j‘ai mis les pieds dans une prison dans les années 70. J’étais terrifiée en y entrant. En fait, j’avais l’impression d’y être en tant qu’otage. C’était à la prison pour femmes de Framingham. Je pensais que j’allais « apporter le Christ » à ces « femmes fautives ».Il s‘est avéré que ce n’est pas du tout ça qui s’est passé. C’était complètement le contraire. Ce qui s’est produit est que j’ai trouvé le Christ que je voulais leur apporter dans leurs vies. Quelque fois je me demande si c’est Jésus qui a changé d’apparence à La Transfiguration ou si ce sont les disciples qui le voient autrement. Peut –être que les disciples l ont vu différemment tout comme moi j’ai vu différemment les femmes de la prison. C’est peut être au moment de la Transfiguration que les disciples ont commencé à se regarder autrement, à regarder les autres autrement, et à regarder Jésus autrement. Cela fait maintenant 30 ans que je suis volontaire dans les prisons. C’est la plus grande bénédiction de ma vie. Lorsque je regarde le visage de mes sœurs et de mes frères en prison j’y retrouve celui de Jésus. RUTH Volontaire de prison et membre de Notre Dame de la miséricorde Chapitre des Dominicains à la Prison de Norfolk.

Lundi 02 mars 2015 : de la deuxième semaine de Carême

 

(Jésus appelle ceux qui le veulent. Peter ) légende de l’image Peut on se souvenir du moment où nous avons été baptisés ,ou pire, du moment de sa naissance ? L’impact a dû être primordial pour nos parents et les membres de notre famille. Au moins pendant les moments fugaces où ils ont étés émerveillés. Pour moi , c’est ce que j’ai ressenti quand le Christ est entré dans ma vie. Il a frappé à la porte et j’ai ouvert. Comme un charpentier , il a ôté les charnières et la porte de manière à ce que je ne puisse pas oublier son amour, sa compassion bienveillante et son pardon. Puisse la lumière de Dieu, qui brille sur chaque recoin ,éclairer nos cœurs avec les flammes de l’ Esprit Saint. Seigneur , laisse entrer la lumière en cette période de carême et fait que chaque jour nous rapproche de Toi. BOO BOO

Mardi 3 mars 2015 : de la deuxième semaine de carême

« Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. » (Luc 5 : 31-32) Nous allons chez le docteur tous les ans pour un bilan. Qu’en est il des bilans spirituels ? C’est pour ces bilans que le carême est fait. C’est pendant le carême que nous pouvons élever nos vies spirituelles. Comme le docteur examine notre corps, nous devrions examiner nos âmes. Le carême est le temps de la confession, de la pénitence, du repentir, et de la réconciliation. Jésus est le docteur Divin. Son ordonnance est de : suivre Jésus.

FAITH Volontaire de prison Membre du chapitre de Notre Dame de la Miséricorde.

Mercredi 4 mars 2015 : de ma deuxième semaine de Carême

Un signe, lu dans un article traitant de l’entreprise et du monde des affaires.  : « Nous croyons en Dieu. Les autres doivent payer à l’avance » Comme dans le « Nous croyons en Dieu qui est écrit sur tous les billets des Dollars Américain, le psaume d’aujourd’hui nous dit que : « Ma confiance est en Toi Seigneur »( 31 :15). Chacun à connu les coups durs, l’inquiétude, la perte, et tant d’autres sentiments désespérés inhérents à la condition humaine. Bénis sont ceux qui connaissent le Christ qui souffre avec nous, et qui connaissent Dieu et combien il souffre avec nous. Je crois en Toi Seigneur pas simplement parce que tu m’as crée, mais aussi parce que tu m’as ouvert le chemin et tu marches avec moi. Nous croyons en Dieu pour tous les autres, nous devons prier afin qu’ils puissent tous connaître la paix de Dieu et l’Amour de Jésus-Christ.

James

Jeudi 5 mars 2015 : deuxième semaine du carême

 

Jésus puisse mon cœur être comme l’arbre planté près de la rivière, Aide mes frêles racines à rejoindre les torrents de ta divine bonté pour qu’elles apportent l’eau à mes sœurs et frères. Seigneur Libère mes mains pour qu’elles te servent. Libère mon esprit pour qu’il te connaisse. Libère mon cœur pour qu’il t’aime Libère mon âme pour demeurer en Toi à jamais.

SUE Volontaire de prison Membre du chapitre de Notre Dame de la Miséricorde. Dominicains à la Prison de Norfolk.

Vendredi 6 mars 2015 : de la deuxième semaine de carême

 

Mathieu 21,42 En cette période de carême nous sommes tous appelés par Dieu pour nous donner totalement en aidant nos frères et nos sœurs. De cette manière nous pouvons leur apporter le Monde de Dieu. Spécialement aux frères et sœurs que nous ne connaissons pas. Seigneur aide moi à te voir comme St Francis te vois, et aide moi à faire partie d’un morceau de la pierre sur laquelle St Pierre a construit le Royaume des Cieux. William BooBoo

Samedi 7 mars 2015 Samedi de la deuxième semaine de carême

Alors que nous faisons notre chemin pendant le carême, nous aimons le moment où nous méditons au meilleur moyen de Te servir. Est ce seulement en abandonnant quelque chose qui serait entre nous et Dieu ? Ou faire ce qui nous rapproche de Lui ? Je pense qu’il faut faire les deux. Jorge

Dimanche 8 mars 2015 Troisième dimanche du carême

 

 

Aujourd’hui l’Évangile nous dit « le zèle de ta Maison m’a rongé. »( Jean 2 :17) Quand je lis le message de Jean je ne peux m’empêcher de penser au feu. Comment puis je relier le zèle et le feu. Bien sûr, je peux parler d’un amour ardent pour Dieu ou d’un désir de servir Le Seigneur. Mais je pense que le message de Jean est bien plus profond que cela. Jean veut que nous soyons consumés par le zèle pour Le Seigneur comme une forêt le serait par un immense incendie. Au début cela peut paraître oppressant, peut être même incontrôlable..Mais ce qui reste est purifié. Les moisissures sont complètement détruites. Tout ce qui reste est un paysage humble où une nouvelle vie peut reprendre. Le carême est le moment idéal pour laisser le zèle du Seigneur vous consumer, pour que vous puissiez commencer une nouvelle vie, débutant à Pâques. James

Lundi 9 mars 2015 : de la troisième semaine de carême

 

En vivant notre quotidien, on peut oublier de se rappeler des décisions qui gouvernent notre chemin. Durant cette période de carême, laissons nous nous rappeler pourquoi nous sommes sur terre et prions chaque jour pour nous guider dans notre dévotion, pour rendre la vie meilleure pour nous, mais aussi pour tous les enfants de Dieu. Si nous aimons, laissons cet amour se remplir de la Lumière du Christ. Pas seulement juste avec des mots, mais en complète harmonie avec la Foi et L Amour. William Boo boo

Mardi 10 mars 2015 : troisième semaine de Carême Fête du bienheureux Jean Joseph Lataste Apôtre des Prisons.

Nous sommes légitimes dans la Foi. Nous sommes dans la paix de Dieu à travers notre Seigneur Jésus-Christ. De quoi d’autre pouvons nous avoir besoin ? Peter Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. (Jérémie 20-11) Vous m’invoquerez, et vous partirez ; vous me prierez, et je vous exaucerai.( Jérémie 20-12) Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur.…( Jérémie 29-13)

Je ne me rendais pas compte à quel point ces versets allaient devenir important dans ma vie jusqu’à ce que j’ai dû faire face à la liberté en 2004. Après avoir passé 22 ans en prison, et 14 de ces années en vivant comme je l’ai fait quand j’ai été condamné en 1984 à la prison à vie. En 1997 j’ai été importuné dans ma vie lors d’un week-end à l’Église à Cursillo. J’étais dans la foule, me moquant et en ridiculisant les hommes qui allaient à l Église Je voyais simplement des faible et des invulnérables qui allaient à l’Église. Voyez- vous, Il y a un ordre hiérarchique dans le système carcéral, qui fait que selon le crime que vous avez commis ,vous vous ferez des amis ou pas. Aujourd’hui je réalise à quel point ce système est injuste. Au début ce n’était pas facile, en prison, surtout parce que j’étais en haut de l’échelle. Pour être honnête, ça a été compliqué de changer, surtout que maintenant je suis l’un des faibles et des vulnérables qui vont à l’Église. Et je mange et je suis ami avec les lépreux et les méprisés. Lorsqu’en 1999 je me suis endormi devant la TV dans ma cellule et j ai été réveillé avec la musique liturgique à 03h30 du matin. Lorsque j ai regardé la télé, j’ai vu les versets de la bible inscrits en bas de l’écran. A ce moment ça ne m’est pas apparu comme quelque chose qui me concernait personnellement. Quand en 2004 j’ai été libéré sur parole, chose qui apporte en général joie et plaisir, pour moi cela a apporté de la peur, j’étais effrayé car je ne voulais pas quitter cette communauté de Béthanie et l’amour que j’ai trouvé en Jésus, ne croyant pas ou espérant que je puisse continuer mon nouveau voyage avec Jésus dans mon cœur. Puis cela m’a ramené à nouveau à Jérémie.29 :11-13. Et ça fait la 11 ieme année que Dieu tiens sa promesse. Gary Volontaire de prison et membre de l’espérance des dominicain Laïques de Béthanie.

Mercredi 11 mars 2015 : 3ème semaine de carême

 

La première lecture d’aujourd’hui est du Deutéronome (4 :1,5-9) et l’urgence pour moi de ne pas oublier les bénédictions que Dieu m’a accordé. La seconde lecture celle de Mathieu (5 :17-19) qui me presse de suivre la loi de Dieu. Les deux lectures sont entrelacées. Alors que j’étais envoûté par la bénédiction dont Dieu m’ a enveloppé. Je dois aussi confronter cela à la loi divine. C’est ainsi un signe de ma foi et de tout ce que Dieu m’a apporté. La loi m aide beaucoup à pardonner et à ne pas à faire savoir quand je suis blessé. Ce n’est pas tant de pointer des soi disant « fautes » qui est important. Ce qui est important c’ est mon regard sur moi et le « lâcher prise » de la blessure et la déception . J’ai à les laisser poindre en moi parce que d’autres actions ou mots ou manques en résultent. Si je crois que je suis et serai pardonné pour mes actions ou inactions ou mots, blessants alors je dois me demander : Comment puis-je refuser ce pardon à mes frères et mes sœurs ?

Jeudi 12 mars 2015

 

Osée 2, 16-17. Gomer, femme d’Osée, était infidèle : « une traînée. » L’amour d’Osée pour Gomer, en dépit de ses désirs pour d’autres amants et ses fausses promesses, l’amena à choisir des moyens plus drastiques de la reconquérir. De là : le désert. « Et je la ferai marcher ; je la conduirai dans le désert et je parlerai à son cœur. » Aujourd’hui nous dirions : « le désert ! Pas très romantique ! A quoi pensait donc Osée ? » Mais n’est-ce pas ce que fait l’Amour Divin pour nous ? Nous conduire au travers de beaucoup d’expériences de déserts dans nos vies, afin que nous puissions entendre en nos cœurs l’appel mélancolique de Dieu à lui revenir ? Dieu ne renonce pas, en dépit de notre entêtement et de nos distractions. MAIS ! Comment mieux attirer notre attention ? Arracher ce qui nous rend sourds à la parole d’amour et de tendresse et au désir de Dieu de notre retour sincère… (jusqu’à notre prochain errement…) Quelles sont mes expériences maintenant et dans le passé quand l’Amour Divin m’a conduit au désert pour parler à mon cœur ? Sœur Kathleen, OSF (bénévole en prison et Honoraire de la Fraternité Laïque Dominicaine de Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)

Vendredi 13 mars 2015

 

Jésus nous demande d’aimer notre prochain comme nous-mêmes (Marc 12 ; 31) Deux messages importants dans ce texte. Le premier, celui auquel nous pensons le plus, est que nous devons aimer notre prochain, mais Jésus veut aussi que nous nous aimions nous-mêmes. Pas d’une affection malsaine, égoïste, mais un amour pareil à celui qu’Il a pour nous. Le péché souvent nous éloigne de cela. Nous ne nous considérons pas assez bien pour mériter l’amour de Dieu et qu’Il ne nous pardonnerait pas nos péchés. Rappelez-vous cependant qu’il n’est pas de péché que Dieu ne puisse ou ne veuille pardonner. Le premier pas vers cet amour de soi selon le vœu de Jésus est d’aller vers Dieu, de lui donner la chance de nous pardonner et de nous donner son amour en abondance. Russel (membre de la Communauté Catholique de Béthanie à Norfolk)

Samedi 14 mars 2015

 

Ne dites jamais jamais Autrefois je ne concevais pas être un jour emprisonné ; c’était bien sûr avant d’être condamné. Aujourd’hui, ma vision est encore floue ; je dois encore faire face à ma condamnation. Demain peut-être je devrai envisager ma dernière décision : écouter mon esprit où résonne l’écho de ma condamnation. Me découvrir encore au bout de la corde ; j’apprends à faire un nœud, ce qui me redonne l’espoir. Un amour en Christ, le jardinier constant. Béthanie à Norfolk

Dimanche 15 mars 2015

  Réjouis-toi Oh Jérusalem ! Je pense souvent à la joie et à la souffrance de notre Seigneur durant la Passion. Il a partagé dans la joie avec ses proches les mots de son père. Pourtant il savait pendant ce temps ce qui l’attendait. Que de sentiments mêlés ont parcouru le caractère mortel de sa personne, connaissant la volonté de son père autant que la souffrance à venir. Je songe souvent à ce mélange en prison. J’ai si souvent observé la joie de mes frères, même dans ce monde négatif, où se mélangeaient la joie d’accueillir la bonne parole, de la partager, et la tristesse de la réalité des lieux. C’est ainsi que nous laissons tout au Père, comme Jésus dans le jardin. Nous suivons l’exemple de notre Seigneur Jésus Christ avec un amour doux-amer. Oui, cet amour recouvre tout. Wayne (chapitre laïc dominicain de Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)

Lundi 16 mars 2015

  « Les choses du passé ne seront pas remémorées ni même évoquées. Au lieu de quoi il y aura toujours joie et bonheur dans ce que je crée. » (Isaïe 65, 17-18) La lecture du jour m’aide et m’inspire pour évacuer le souvenir des injustices subies et néanmoins me permettre de conserver les souvenirs aimés et heureux, particulièrement les souvenirs familiaux. Tournant mon regard vers l’avenir, je demeure empli de joie et d’attente d’un avenir riche pour mes enfants et de justice pour mes compagnons de détention. Dirk (membre de la Communauté Catholique de Béthanie)

Mardi 17 mars 2015

 

Heureuse Saint Patrick ! Il a été l’un de mes saints patrons depuis l’enfance. A la Saint Patrick, on s’habillait de vert, il y avait du trèfle et des parades. En grandissant, s’y ajouta la bière ! Maintenant que je suis incarcéré, cette fête prend un sens nouveau. Patrick fut enlevé et retenu en esclavage en Irlande. Il s’échappa et retourna dans son pays. Mais la vision de Dieu dans ses rêves le rappela en Irlande pour annoncer l’Evangile de Jésus. Patrick y alla et promut le Christianisme dans toute l’Irlande. Saint Patrick me rappelle que, même captif, j’ai été libéré par le Christ – « il m’a racheté. » Il m’a libéré non pour me renvoyer chez moi mais pour demeurer et répandre la bonne nouvelle. La Saint Patrick me rappelle également tous ces gens merveilleux qui nous visitent en prison – qui reviennent dans ce lieu d’esclavage pour apporter la lumière de Dieu. Merci pour tout ce que vous faites ! James (chapitre laïc dominicain de Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)

Mercredi 18 mars 2015

 

Les Ephésiens nous disent : « Revêtez l’armure de Dieu et vous résisterez quand viendra le jour du mal. » Nous sommes appelés à tirer notre force du Seigneur et de sa puissance. Il est facile de se focaliser sur les défis de la vie… tout ce qui m’advient. Mais je suis protégé par l’armure de Dieu et si je tire ma force de Sa puissance, qu’ai-je à craindre ? Peter (chapitre dominicain de Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)

Jeudi 19 mars 2015 : Fête de Saint Joseph

 

« Quand Joseph s’éveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait commandé. » (Matthieu 1, 24) Quel modèle Joseph nous donne ! Avant même que l’ange ait parlé, nous savons qu’il a cherché à protéger Marie, en mettant fin paisiblement à leur relation lorsqu’il sut qu’elle était enceinte. Nous oublions un peu vite qu’en ce temps-là l’adultère d’une femme portait sentence de mort. Mais la véritable nature de Joseph s’est révélée lors des multiples visites des anges, lui disant de rester avec Marie- Il le fait ; les anges qui lui disent de se lever et d’emmener sa famille en Egypte- il le fait. Aucun de ces commandements n’est insignifiant mais Joseph ne se plaint pas, il ne discute pas, il ne négocie pas comme tant d’autres dans la Bible. Il obéit à la parole de Dieu. Cher Dieu, donne-moi, je t’en prie, la foi de Saint Joseph pour te suivre en tous temps sans questions. James (chapitre Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)

Vendredi 20 mars 2015

 

Sans doute la vie n’est-elle pas simple pour chacun d’entre nous, bonne ou mauvaise, elle est un désordre. Nous travaillons dur pour pourvoir aux besoins de nos familles, pour nos enfants, leur avenir et le nôtre. L’auteur du Livre de la Sagesse écrit : « Les méchants disaient entre eux, exprimant de mauvaises pensées : « Punissons le juste parce qu’il nous embarrasse ; il s’insurge contre nos actes, nous reproche nos transgressions de la loi et nous accuse de trahir notre enseignement. Il proclame avoir la connaissance de Dieu et se prétend fils du Seigneur. » (Sagesse 2, 1) L’attitude cynique de la jalousie et de l’envie est une tentation facile. Il est tentant de prendre des raccourcis et d’agir sans « justesse » et sans « bonté. » Dans les Psaumes nous lisons : « Nombreux sont les tracas du juste mais le Seigneur le délivre de tous. » Le monde peut nous haïr, nous condamner, nous vilipender parce qu’ils voient en nous le Christ qui, face à l’adversité, « parla ouvertement » (Jean 7, 26) alors qu’eux sont aveuglés face à la vérité. Ils ne voient que l’ici et le maintenant. Ils ne connaissent pas l’amour et la compassion de Dieu, pas plus qu’ils ne peuvent entrevoir la récompense du royaume céleste. Nous sommes enfants de Dieu et, en tant que tels, avons une relation intime avec Lui comme « abba » (père). Nous souffrons et nous gémissons vers Lui, et Il nous entend. Il ne pourra pas effacer toutes nos souffrances mais Il nous donne la paix dans les situations difficiles, Il est auprès de nous quand notre cœur est brisé, notre esprit broyé, Il nous ramène à la maison quand notre temps est achevé. Rick (chapitre Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)

Samedi 21 mars 2015

 

Le silence est d’or, même quand on a quelque chose à dire. Nous sommes appelés par le Christ à demeurer tranquilles et à garder le silence quand Il parle et nous guide, et que nous accueillons Son message d’amour. En ce temps de Carême, puissions-nous demeurer tranquilles en prêtant l’oreille au murmure de Dieu et puisse ces paroles ouvrir nos yeux et nos cœurs au silence ; puissions-nous cependant être des serviteurs actifs et aimant dans la foi, et répandre la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, notre Seigneur aimant. William (membre de la communauté catholique de Béthanie à Norfolk)

Dimanche 22 mars 2015 : 5ème dimanche de Carême

 

« Et Jésus pleura. » Les Juifs disaient : « voyez comme Il l’aimait. » Jean 11, 35-36 J’aime ce Jésus qui pleure. Il ressent l’émotion la plus profonde quand Il arrive auprès du tombeau de son ami. C’est Dieu en Jésus lorsqu’il entre dans les ténèbres, la solitude, la souffrance et la tragédie de la mort des pécheurs. J’aime aussi la façon dont Jésus associe la communauté à la résurrection de Lazare : « Enlevez la pierre. » Nous nous sentons spirituellement morts, nous nous enfermons dans les ténèbres de la solitude, de notre propre misère, de notre égoïsme et de notre peur. En tant que membres du Corps du Christ, nous sommes appelés à permettre aux autres de briser toutes ces pierres. Puis Jésus ordonne : « détachez-le et laissez-le aller. » Nous sommes les mains, les pieds, les yeux et les oreilles du Christ ressuscité pour chacun des membres de la communauté. Soyez la meilleure part de vous-mêmes ! Ce 5ème dimanche de Carême, nos catéchumènes célèbreront le Rite de l’Election, qui réaffirme l’engagement et le soutien de toute la Communauté Catholique de Béthanie dans leur initiation pleine et entière au Corps du Christ, à l’Eglise, lors de la Veillée pascale. C’est l’occasion spéciale de renouveler notre engagement du baptême catholique à nous aimer et nous servir les uns les autres comme le Christ nous aime. Sœur Anne-Marie (aumônier catholique à la prison de Norfolk)

Lundi 23 mars 2015 : lundi de la 5ème semaine de Carême

 

Cher Seigneur, comment puis-je prier quand mon existence est sans espoir, quand dans mes pas ne marche pas la grâce, quand le salut ne vient pas en mon âme, quand je ne puis maîtriser mes pensées, quand il y a tant de frères que je n’aime pas et que l’Esprit ne me donne pas le repos ? Même endormi, je me sens errer dans un océan de désespoir. Mon esprit ne m’appartient pas. Je prie, je prie, je prie pour trouver la paix, la foi et la dévotion, et vous, mon Seigneur, semblez si loin. Seigneur, s’il te plaît transforme ce corps et cet esprit afin qu’ils accomplissent ta volonté en guidant ma foi et mon amour sur le bon chemin vers Toi. William (Boo Boo) Communité Catholique de Norfolk

Mardi 24 mars 2015

 

« Mais le peuple devenait impatient. » Nombres 21, 4 « Ils ne comprenaient pas. » Jean 8, 27 Lorsque nous ne décelons pas d’explication rationnelle, prions afin que Jésus nous accorde la persévérance et nous permettre de contempler ce qui serait advenu si Jésus avait cédé à la tentation et était descendu de la croix. Tout est remis à son temps et à sa main. Paul (Chapitre laïc dominicain de Notre Dame de Miséricorde à Norfolk) Il y a une citation que j’ai toujours trouvée en relation étroite entre notre foi et Carême. Une chose que nous oublions trop souvent « Les gens sont souvent irrationnels, illogiques, égoïstes. Pardonnez-leur cependant. » Merci Mère Thérésa. Wayne (Chapitre laïc dominicain de Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)

Mercredi 25 mars 2015 : l’Annonciation du Seigneur

 

Je rencontre Jésus chaque fois que je prie. Qu’importe si la journée est mauvaise quand je commence ma prière, quand j’ai fini je sais que tout ira bien. Ce matin je priais les Mystères Douloureux du Rosaire. A la 4ème décade, me revinrent en mémoire les choses inconsistantes que je faisais enfant chez moi. Mon orgueil et mon attitude insensible m’apparaissaient vivement et je dus marcher tant j’étais embarrassé ; et « je regrette » n’y suffisait pas. J’ignore à quel moment la 5ème décade a débuté mais à point nommé une prière est montée de moi, pas de mon cerveau, du plus profond de mon âme. C’était une belle prière à Dieu. Lorsque je pensais que cette prière allait s’achever, elle continuait et ne s’arrêta que lorsque le dernier Ave Maria de la 5ème décade fut dit. Qui m’avait aidé à réciter ma prière ? Mon âme, un ange, l’Esprit Saint ? Je l’ignore. Mais finalement, je savais vraiment que tout irait bien. Merci Jésus. Frankie (Chapitre laïc dominicain de Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)

Jeudi 26 mars 2015

 

La lecture de Jean (8, 51-59) aujourd’hui contient l’un des versets les plus tristes pour moi dans le Nouveau Testament. « Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter : mais Jésus se cacha et quitta l’enceinte du temple. » J’ai envie de crier, « Comment pouvez-vous être si bêtes ? Jésus est devant vous et vous ne songez à rien d’autre qu’à jeter des pierres sur Lui ? » Quand ma colère retombe, je dois admettre que, même si je n’ai jamais essayé de lapider Jésus au sens propre, j’ai souhaité, au sens figuré, lapider mon prochain avec des mots sinon avec des pierres. Quand le temps est venu, Jésus ne s’est pas dérobé à moi. Au contraire Jésus m’a béni de Son amour. Et si Jésus ne s’est pas dérobé à moi, j’ai souvent tenté de me dérober à Lui et j’ai lancé des paroles aussi acérées que des pierres. Je prie chaque jour que si une telle tentation me reprend, j’entendrai le murmure de Jésus, me rappelant que devrais contempler l’objet de ma colère avec le même amour que Jésus m’accorde, en dépit de mes fautes. Gordon (Communauté catholique de Béthanie à Norfolk)

Vendredi 27 mars 2015

 

J’ai prié deux fois par jour la Liturgie des Heures, chaque jour pendant les 16 dernières années. Vous pouvez croire que j’en connais chaque mot, chaque phrase. Et pourtant, après tout ce temps, certaines phrases me font sentir la présence de Dieu et m’emplissent de Sa grâce, autant de mots que seul Dieu aurait pu faire naître. En voici quelques uns :
-  Renforcez par l’Esprit les têtes et les cœurs des missionnaires et faites se lever une grande compagnie pour les aider dans toutes les nations. (Intercessions)
-  Ne dites que les paroles bonnes que les hommes ont besoin d’entendre, celles qui les ai-deront vraiment. (Ephésiens 4, 29)
-  La miséricorde l’emporte sur le jugement (Jacques 2, 13)
-  Je place ma confiance en toi. (Psaume 143, 8)
-  Le soldat baptise son roi, les serviteurs le Seigneur, Jean son Sauveur (Antiphon)
-  Dans la Croix nous triomphons, par la Croix nous règnerons, par la Croix tout mal sera dé-truit. Alléluia ! (Antiphon)
-  Vous m’avez libéré de ma prison afin que je loue votre nom. (Antiphon)
-  Ne fais à personne ce que toi-même n’aimerait pas. (Tobit 4, 15) Bien d’autres versets m’ont empli de la présence de Dieu et/ou m’ont incité à une profonde réflexion. La Liturgie des Heures peut être comparée à Dieu : toujours semblable, toujours nouveau. Frankie (chapitre dominicain de Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)

Samedi 28 mars 2015

 

Communauté de Béthanie Si j’étais joueur et que l’on me demande de parier sur le meilleur rapport qualité de foi/communauté, je ne répondrais qu’une chose : Béthanie. Un seul Amour en Christ, le Jardinier Constant

Dimanche 29 mars 2015 : Jour des Rameaux

 

Aujourd’hui jour des Rameaux, le jour où Jésus entra dans Jérusalem. C’est un large rassemblement, tous sont invités ; tout se déroule selon le plan et devrait continuer ainsi. Ce que cette fête devrait être : une veillée active, un témoignage pour se souvenir de qui est Jésus ; Jésus qui traversera un enfer ici-bas pour nous délivrer de nous-mêmes. Ce Jésus debout et solitaire, afin que nous nous tenions debout ensemble, unis dans le Christ comme le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont unis à jamais. Rassemblés pour l’amour de tous. Que Sa tristesse soit la nôtre, que sa souffrance soit la nôtre, que nous soyons ressuscités au dernier de nos jours, pour être avec Lui dans le Ciel. William (Boo Boo, membre de la communauté catholique de Béthanie)

Lundi 30 mars 2015 : premier jour de la Semaine Sainte

 

Mon âme T’étreint, Ta main droite me soutient. (Psaume 63, 5) Tandis que Jésus poursuit son chemin pour achever le plan de Dieu en notre faveur, Je me demande s’Il aurait médité sur ce psaume. L’homme Jésus doit avoir crié vers Dieu plus souvent que cette seule nuit au Jardin. Je pense que si Jésus avait médité sur le psaume, Il y aurait trouvé le réconfort que j’y trouve en sachant que je peux étreindre Dieu comme un enfant ses parents… Et un Dieu qui me tient dans sa main droite. Peter (chapitre dominicain laïc de Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)

Mardi 31 mars 2015

 

Dans l’Evangile du jour, nous sommes confrontés à deux trahisons : Judas livre Jésus et Pierre Le renie. Il y a quelques années, on me demanda de jouer dans une représentation de la Passion pendant la Semaine Sainte. Je tirai à la courte paille le rôle de Judas. J’aurais voulu m’enfuir. Qui voudrait jouer Judas ? Vraiment ! Cependant j’étais engagé par une promesse envers mes amis et, plus important, envers Dieu. J’ai donc appris mon texte, mes mouvements, j’ai répété encore et encore- dans l’angoisse de ce que penseraient les gens en me voyant jouer Judas. Le grand jour arriva et je devais marcher vers Jésus, l’embrasser et demeurer pendant que les gardes romains s’en emparaient et L’emmenaient ; puis je devais courir hors de scène. Au moment d’agir, je ne pouvais plus bouger, non pas transi par le trac mais par la réalisation soudaine que j’avais de tout temps trahi Jésus, par orgueil, envie ou tout autre péché. On ne peut expliquer ce que je ressentis au long de cette scène. Pendant que j’étais dans les coulisses, regardant la fin de la représentation, je songeai à la façon dont je m’étais focalisé sur moi et combien j’avais peu songé à Jésus- jusqu’au moment où je me trouvai face à mon Seigneur, conscient de ma trahison. Je ne voudrais pas ressentir cela à nouveau. Seigneur, je prie afin de pouvoir lutter pour Te servir, afin de rester focalisé sur Toi, pas sur mes sentiments, mes volontés, mes craintes de l’opinion des autres. Aide-moi à ne jamais trahir Ton amour- à jouer mon rôle non pour ma satisfaction mais pour celle de mes sœurs, de mes frères et pour Toi. James (chapitre laïc dominicain à Norfolk)

Mercredi 1er avril 2015

 

Milton (chapitre laïc dominicain de Notre Dame de Miséricorde à Norfolk) Aujourd’hui me reviennent ces mots : « Rien ne nous séparera de l’amour de Dieu qui nous parvient par Jésus Christ, notre Seigneur. » Cela sonne bien, n’est-ce pas ? Mais est-ce pour autant une permission de faire à notre guise ? Je ne le pense pas. Ce message implique ceci : rien, rien issu du monde extérieur, ne nous séparera de l’amour du Christ. Mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas provoquer la séparation par nos actes. Cela ne signifie pas que le Christ peut retenir son amour. Mais nous pouvons le rejeter par nos actes. Jésus nous aime totalement et inconditionnellement- mais nous devons remplir notre rôle- nous devons L’aimer en retour.

Jeudi 2 avril 2015 : Jeudi Saint

 

Aujourd’hui, ma famille, quand vous verrez notre Seigneur, étreignez-le et embrassez-le pour moi. Faites-Lui savoir que je L’aime tant et que j’attends avec impatience de Le rencontrer. Jusqu’à ce jour, puissé-je demeurer humble et contrit dans ce qu’Il me demande d’accomplir. Apprends-moi Seigneur à laver les pieds. William (communauté catholique de Béthanie)

Vendredi 3 avril 2015 : Vendredi Saint

 

Jusqu’où notre Seigneur Dieu ira-t-il pour nous ? Ma carte préférée de Pâques l’a très justement traduit. On peut lire sur sa couverture : « J’ai demandé au Seigneur : Est-ce que Tu m’aimes beaucoup ? » A l’intérieur de la carte on peut lire, « Autant que cela » et Il étendit les bras et mourut. Jorge (chapitre laïc dominicain Notre dame de Miséricorde à Norfolk)

Samedi 4 avril 2015 : Samedi Saint

 

Nous attendons… Nous prions… Nous espérons… Nous doutons… Nous spéculons… Nous demandons… Nous regardons… Nous écoutons… Nous avons peur. Nous avons peur… Nous tendons l’oreille… Nous regardons… Nous demandons… Nous spéculons… Nous doutons… Nous espérons… Nous nous interrogeons… Nous prions… Nous attendons. Car Il vient… James (chapitre laïc dominicain Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)

Dimanche 5 avril 2015 : Dimanche de Pâques

 

« Les hommes (et femmes) de Béthanie à Norfolk souhaitent à tous une Pâques bénie et vous remercient de les avoir suivis sur le chemin de Carême au travers de nos méditations. » Au début de mon incarcération (il y a donc 34 ans), je me souviens avoir lu un poème anonyme qui disait : « Deux hommes étaient assis et regardaient à travers les barreaux. L’un ne voyait que boue et l’autre qu’étoiles. » Une cellule de prison, telle une tombe vide, m’ouvre des perspectives. Les tombes et les sépultures et les prisons ont beaucoup de traits communs. Chacune, à sa façon, est faite pour isoler, éloigner du monde, séparer les vivants et les morts, les purs des impurs, pour éviter les contagions. Une tombe vide a su nous révéler que c’était illusion. Des décennies de politiques pénales erronées ont provoqué des incarcérations en masse, ensevelissant des millions d’êtres aux USA ; Cela prouve que, quelles que soit la hauteur des murs, la mort parvient néanmoins jusqu’à nous. Ces tombes, sépultures et prisons devraient nous rappeler que, à moins d’entreprendre la pleine réconciliation en nos âmes et nos cœurs, aucun d’entre nous ne sera libéré. Une tombe vide me (nous) rappelle que la joie de Pâques est nôtre parce que L’AMOUR VRAI a toujours le dernier mot… Et nous pouvons choisir d’être AMOUR ! Les hommes et femmes de Béthanie à Norfolk vous souhaitent une Pâques Bénie !!! Merci d’avoir cheminé avec nous au travers de ces méditations de Carême. Phil (chapitre laïc dominicain Notre Dame de Miséricorde à Norfolk)