« Mon Dieu, ma miséricorde, que vont devenir les pécheurs ? » (cri de Saint Dominique)
« Que vont-elles devenir au sortir d’ici... oui, que vont-elles devenir ? » (P. Lataste à la prison de Cadillac)
« Je serais bien heureux de recevoir un jour le rôle et le ministère d’apôtre des prisons d’hommes et prisons de femmes. » (P. Lataste)
Porter l’Evangile aux détenues et à celles que le mal emprisonne de bien des manières, à la prison, dans nos couvents, dans nos maisons d’accueil est notre mission à l’extérieur.
La mission
Pourquoi allons-nous visiter des femmes en prison ?
C’est notre mission institutionnelle de congrégation, parce que déjà notre fondateur a reçu l’intuition, au cours d’une retraite prêchée dans une prison de femmes à Cadillac en Gironde, de nous réunir en communauté, certaines sans histoires et d’autres ayant connu la prison ou d’autres formes d’emprisonnement.
Que faisons-nous pendant ce temps de visite ?
C’est très important pour des personnes privées de liberté d’avoir la possibilité de parler. D’abord, un point nécessaire : il faut que la demande vienne des personnes, leur seule liberté est de se signaler. Quand le moment est venu de se rencontrer, c’est tout simple, après de brèves salutations amicales, la conversation peut prendre un bon moment, nous prenons le temps. Et si l’opportunité nous est offerte, nous partageons sur ce que nous venons d’entendre. Bien sûr, tout ceci, sans aucun jugement ni conseil, d’amie à amie. L’expérience que j’ai pu vivre il y a quelque temps m’a confirmée sur ce point : être tout accueil, attentive, manifester de la joie de faire connaissance, soulever des encouragements, aider à rendre positif ce qui semble triste et trop sombre, un mieux peut toujours surgir, il est bon de le faire aboutir en espérance. Nous leur confirmons que, même reparties, nous continuons de les garder dans notre cœur nos pensées et nos prières, car plus d’une de nos amies nous assurent qu’elles prient.
Il m’a parfois été demandé : « Mais vous leur parlez de Dieu ?... », pas forcément, et ce ne sera que selon leur désir, mais jamais d’emblée ; il faut le temps de s’apprivoiser de percevoir si une brèche est possible, sans jamais imposer la personne de Jésus Christ.
Une sœur visiteuse de prison