Fête à Cadillac

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Prière d’action de grâce

Fête en l’honneur du bienheureux Jean Joseph Lataste à Cadillac les 29 et 30 Septembre 2012

 

 Les voyageurs arrivent à Cadillac le vendredi, d’autres plus nombreux le samedi, pour tous un grand voyage, nord-sud ou est-ouest, selon…

Premier lieu de rendez-vous : le carmel du Broussey où les retrouvailles d’amis de St Morillon ou de la région bordelaise rassemblent tout le monde dans une joie fraternelle ; ne sommes-nous pas tous rassemblés autour du père commun : le père Lataste ?

Un abondant buffet nous attend ; les uns prolongent les échanges de nouvelles, tandis que d’autres font la connaissance de nouveaux amis. Puis les moines nous conduisent dans leur église. En entrant, sur la droite, un portrait du bienheureux père Lataste confectionné en tapisserie accueille les arrivants. La châsse contenant une relique du père Lataste arrive portée par quatre sœurs de Béthanie-Mont et Béthanie-Venlo et est déposée dans le chœur devant l’autel.

La veillée est une petite réplique de celle grandiose célébrée à la cathédrale de Besançon : mêmes chants, mêmes psaumes, mêmes choix de lecture à peu de chose près. Pourtant nous ne sommes pas à Besançon mais à Cadillac ! Nous sommes en famille, tout est simple et soigné, la chorale nous offre des voix splendides ; un chœur composé de quatre hommes aux voix magnifiques chante un motet : « Jesu Salvator mundi, » Jésus sauveur du monde, viens au secours de tes serviteurs que Tu as rachetés par ton sang précieux » moment intense.

Un moine invite l’assemblée à venir spontanément pendant la veillée vénérer la relique et il annonce que des prêtres se tiennent au fond de l’église pour les personnes désirant se réconcilier avec le Seigneur. Ces mouvements se portent du fond de l’église jusqu’au chœur pour vénérer les reliques, et du haut de l’église jusqu’au fond pour rejoindre les prêtres disponibles à écouter et pardonner au nom du Christ ; non seulement ces allées et venues incessantes ne gênent en rien le chant des psaumes et des prières, mais elles apportent une intensité de recueillement exceptionnelle à la veillée. La veillée se termine par l’adoration, le père Lataste, par son reliquaire, est devant nous au pied du St Sacrement comme au milieu des prisonnières en cette inoubliable nuit de Cadillac qui lui fit s’exclamer : « J’ai vu des merveilles ! »

 30 Septembre 9h : Tout le monde s’est rassemblé sur la place de la collégiale pour un parcours historique à travers le village en fête : rue pavoisées, portraits géants du bienheureux Jean Joseph.

1er arrêt à la maison natale du père Lataste : un jeune historien raconte l’historique du village et situe la famille Lataste au moment de la naissance du bienheureux. Une prière d’action de grâce et dévoilement de la plaque : « maison natale du bienheureux Alcide Jean Joseph Lataste » 2ème arrêt à la maison familiale construite par Mr Vital Lataste, le père d’Alcide : aperçu historique concernant les périodes où Alcide vécut dans cette maison, prière et dévoilement de la plaque : une fillette en lit le contenu.

 10h : rendez-vous dans la cour du château pour écouter plusieurs interventions : Le père Gueullette, vice-postulateur de la cause de béatification explique l’historique du procès de béatification et note que depuis sa mort le bienheureux Jean Joseph reçoit du courrier que l’on met sur sa tombe, ceci est tout-à-fait unique et montre qu’il a toujours été considéré comme un saint. Madame Henry-Morlier conservatrice du château de Cadillac, prend ensuite la parole pour dire sa bonne et pugnace collaboration avec frère Jean Marie aussi pugnace qu’elle , souligne-t-elle, et son amitié avec les sœurs de Béthanie.

Sr Pia Elisabeth prend la parole à son tour pour expliquer Béthanie, son évolution et son état actuel. Sr Sara raconte les péripéties de la fondation de Béthanie-Venlo, issue de Béthanie-Mont et note que la congrégation a commencé avec une dizaine de sœurs dont 8 étaient d’anciennes prisonnières allemandes ou belges. Merveille ! Sr Pia Elisabeth expose l’événement extraordinaire de la fondation du laïcat dominicain à Norfolk.

Nous sommes devant le château imposant des ducs d’Epernon, et ce qui nous touche le plus c’est de nous trouver devant ce « château-prison » où a commencé dans d’indicibles souffrances et de durs combats tout ce qui vient de nous être dit. L’émotion étreignait beaucoup des auditeurs et les yeux s’embuaient de larmes.